7 nov. 2010

Déchirure

Il était une fois un petit homme, il est né dans un monde de brutes, car avouons-le cette Terre est ridiculement cruelle, il a survécu aux épreuves, les cicatrices physiques se sont fermées et pourtant la marque restait là, hardante, témoignage d'un passé qu'il aimerait en faire abstraction. Alors il continue de vivre sa vie,  enterrant les démons de son passé dans les abysses de son esprit, là où même lui n'y pourrait pas y toucher sans une certaine confiance ou désinhibition. Il vit sa vie, se lève tous les matins, ris, pleure, va au travail, mange en oubliant certes, qu'il ne souffre plus en y refusant d'y réfléchir mais tout ça n'est qu'illusion. Le bonheur artificiel n'est qu'une création de son esprit tant qu'il refuse de soigner la blessure de son âme, elle, restée ouverte, il ne peut être totalement heureux. L'armure qu'il a créée pour effacer la monstruosité n'est qu'un vernis, qu'en grattant croule en poussière, il se pense protégé, il a tord.
Personne n'aime avoir mal, ni vous et moi aimons revivre ses moments intenses de douleurs "oubliées" mais il faut apprendre à contrôler la douleur, à la modeler et la réduire progressivement parce que c'est comme ça que l'on va de l'avant, il ne suffit pas de se relever après la chute, il faut d'abord commencer par assumer qu'on a mal.

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